Radioamateur, c’est quoi ?

Le radioamateur est une personne qui a reçu l’autorisation officielle de communiquer, par radio, avec d’autres personnes dans le monde, elles aussi légalement autorisées.
Les radioamateurs sont des personnes « s’intéressant à la technique de la radioélectricité à titre uniquement personnel et sans intérêt pécuniaire ». On dénombre dans le monde plus de 2 millions de radioamateurs dont 30% aux États-Unis et 20% au Japon. Les radioamateurs français sont peu nombreux (moins de 14.000) par rapport à d’autres pays européens. La majorité des radioamateurs ne sont pas des professionnels : ils occupent toutes les professions et viennent de tous les horizons. La magie des ondes et de la radio est leur passion commune.

Sur quelles fréquences peut-on émettre ?
Les radioamateurs disposent de bandes de fréquences harmonisées au plan international par l’UIT (Union Internationale des Télécommunications), une « filiale » de l’ONU. Chaque bande attribuée par l’UIT a des caractéristiques bien particulières :
Certaines bandes permettent des liaisons à l’échelle mondiale par réflexion des ondes sur les couches ionisées de l’atmosphère (Ondes Courtes). Mais ces liaisons ne sont pas fiables car la propagation des ondes varie tout au long de la journée. Néanmoins, on peut contacter sans problème l’Europe entière.
D’autres bandes, de fréquences plus élevées (bandes VHF et UHF), permettent des liaisons régulières dans un rayon de 2 à 300 kilomètres, voire parfois plus loin.
Enfin, les bandes SHF (micro-ondes), dont la partie basse seulement est exploitée (Wi-Fi, TV satellite), restent à défricher.

Quels sont les modes autorisés ?
Pour communiquer, les radioamateurs emploient généralement le langage parlé (téléphonie) ou utilisent le code Morse (télégraphie).
Mais, ils peuvent utiliser aussi des ordinateurs pour transmettre à l’autre bout du monde des images (SSTV, fax) ou pour correspondre par claviers interposés (PSK31, FT8, WJST). Selon les règles internationales, les conversations ne doivent porter que sur des sujets techniques. Mais, en fait, les contacts permettent aussi de découvrir d’autres horizons.
Les contacts internationaux en téléphonie sont souvent réalisés en anglais. Toutefois, les radioamateurs, qui sont des gens de communication, aiment parler toutes les langues étrangères.

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Les autres facettes de notre activité
Pour pallier aux faibles possibilités techniques de liaisons des bandes VHF et UHF, les radioamateurs utilisent des relais. Ces installations, construites par les amateurs, couvrent tout le territoire.
De même, des satellites, spécialement construits par et pour les radioamateurs, offrent la possibilité d’établir des contacts et d’acquérir de nouvelles connaissances. Le suivi du passage de ces satellites fait appel à l’informatique pour les calculs et à la mécanique pour l’orientation les antennes.

Mais certains radioamateurs n’aiment pas rester dans leur fauteuil. Ils organisent alors des expéditions pour trafiquer depuis des contrées lointaines ou, plus proche de chez eux, en installant leur station momentanément dans un lieu particulier (un « point haut », un château, un moulin, un phare, …). Les sportifs se retrouvent dans les compétitions de radiogoniométrie sportive (surnommées « chasse aux renards ») : il faut, à l’aide d’un récepteur et d’une antenne directive, retrouver dans le moins de temps possible des balises (émetteurs) dans une zone de jeu délimitée.

La chaîne d’entraide et d’amitié entre les radioamateurs, retracée dans le film « Si tous les gars du monde … », est toujours d’actualité : lorsque les moyens classiques de télécommunications sont défaillants (ouragan, tsunami, tremblement de terre, …), les radioamateurs mettent à disposition leurs installations qui, souvent, restent les seules à encore fonctionner et coordonnent les secours.


Près de 2.000 radioamateurs français regroupés au sein de la FNRASEC (Fédération Nationale des RadioAmateurs au service de la SEcurité Civile) interviennent bénévolement avec les autorités locales lors de plans Sater (Secours AéroTERrestre) ou Orsec (ORgani-sation des SECours). Leur savoir-faire en matière de transmissions radioélectriques est unanimement reconnu.

Que faut-il avoir comme matériel ?
L’antenne est le matériel le plus « visible » de la station, même si certaines installations restent discrètes. Quant à l’émetteur-récepteur, chacun s’équipe selon ses moyens : matériel dernier cri très sophistiqué installé dans une pièce spéciale ou matériel d’occasion stocké dans un placard…
Les radioamateurs ont droit à l’expérimentation, ce qui conduit certains d’entre eux à construire leur propre station (ou une partie seulement) à partir de kits disponibles dans le commerce ou de schémas publiés dans les revues ou sur Internet.

Quelle différence avec la CB ?
Il est vrai que le matériel et le langage sous forme de code utilisés par les CiBistes se ressemblent et que de nombreux radioamateurs ont commencé par la CB.
Mais, pratiquer la CB (ou le PMR) ne nécessite aucun examen préalable et les possibilités sont bien moindres : le nombre de canaux est réduit et, comme la bande est libre d’accès, certains s’en servent comme d’un défouloir rendant les canaux inutilisables.

Internet ne rend-il pas désuète notre activité ?
Internet (et l’informatique en général) est plutôt complémentaire et pas vraiment concurrent. Certes, contacter l’autre bout de la planète n’a plus rien d’exceptionnel de nos jours. Toutefois, n’oublions pas que le téléphone satellitaire ou Internet (et le haut débit) sont des techniques qui, compte tenu de leur coût, sont réservées aux pays développés et à leurs ressortissants.
En revanche, Internet est une véritable mine d’or où on peut trouver des schémas, des explications et des tours de main ou acheter des composants difficilement disponibles dans le commerce.

Et le développement durable ?
Là encore, les radioamateurs sont en avance sur leur temps : beaucoup ne se contentent pas de sortir leur carte bancaire pour s’offrir le dernier cri de la technologie (et jeter le matériel obsolète) car ils construisent leur matériel et, de ce fait, sont parfaitement capables de le réparer en utilisant des composants recyclés, de le modifier pour le rendre plus efficace ou de l’adapter à un nouveau type de trafic.
En trafic QRP, la puissance utilisée pour établir un contact doit être la plus faible possible (5 watts et moins). Lors du trafic en « Field Day », la station doit être autonome au niveau de l’alimentation électrique (utilisation de batteries, panneaux solaires, éoliennes, …)

Nos antennes sont-elles dangereuses ?
Depuis quelque temps, l’opinion publique, relayée par les médias, se pose des questions sur son environnement électromagnétique : antenne-relais de GSM/4G, Wi-Fi et objets connectés (IoT), compteurs Linky, …
Compte tenu des fréquences utilisées et des puissances autorisées, nos installations rayonnent des champs électromagnétiques bien en dessous des normes édictées par la réglementation française (décret 2002-775) et européenne (recommandation 1999/519/CE). D’autant que, même si l’antenne est bien visible, elle n’émet (et devient potentiellement dangereuse) que lorsque le radioamateur est en communication. Les radioamateurs sont des passionnés responsables et bien au fait de tous ces problèmes.

Comment devient-on radioamateur ?
L’écoute des stations radioamateurs est libre mais, pour pouvoir émettre, un radioamateur doit avoir des connaissances techniques et réglementaires suffisantes sanctionnées par un examen, le certificat d’opérateur, qui permet d’obtenir un indicatif d’appel. En France, tous les indicatifs commencent par la lettre F suivie d’un chiffre et de 3 lettres propres à chaque radioamateur. L’indicatif d’appel d’un radioamateur est sa seconde identité.
Le Radio-Club de la Haute Île propose à ses membres des cours en vue de passer les épreuves (Réglementation et Technique) le vendredi soir à partir de 21h30.
Pour plus de renseignements sur nos activités, n’hésitez pas à nous questionner pour vous faire partager notre passion.

Cliquer ici pour télécharger la présentation de notre activité au format PDF

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